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Voyage pittoresque en Hollande et en Belgique Texier Edmond

Voyage pittoresque en Hollande et en Belgique Texier Edmond

Voyage pittoresque en Hollande et en Belgique
Texier, Edmond


Morizot, libraire-éditeur, Paris, 1857.


Petit in-4, demi-chagrin noir, dos lisse orné d'un semis d'étoiles en caissons, titre en lettres dorées, tranches dorées, signet, vii, 484 pp.
Illustrations de MM. Rouargue Frères, plus une vignette en page de titre.
Bien complet de ses 22 planches sous serpente -gravures sur acier-, dont 4 en couleurs.
 
Bon état. Epidermures infimes dans la partie supérieure du dos, coins émoussés, rousseurs éparses.



Livre non disponible
Journaliste et littérateur, Edmond Texier (1816-1887) débuta dans la carrière littéraire avec un recueil de vers, publié en 1835, avant de se consacrer à la presse. Il collabora alors à d'innombrables journaux ou périodiques, de l'ancien Figaro à la Revue parisienne, du Temps au Globe... Apprécié pour sa plume facile, il devint le chroniqueur réputé du Siècle sous Napoléon III, ce qui lui permit de suivre pour ses lecteurs la campagne d'Italie en 1859.
Texier suivit également l'exemple des romantiques français en s'adonnant au genre prisé du récit de voyage. A la suite de Théophile Gautier, Michelet, Hugo, Alexandre Dumas, Texier se rendit en Belgique, puis en Hollande, avant d'effectuer quelques années plus tard un périple le long de la vallée du Rhin sur les traces de Victor Hugo. Gérard de Nerval avait lui aussi réalisé un semblable pèlerinage rhénan en 1840. En 1852, l'écrivain romantique ajouta ainsi deux nouveaux chapitres à ses souvenirs publiés en 1846 : ces ajouts formèrent "la partie "Rhin et Flandre" de Lorely, souvenirs d'Allemagne (Giraud et Dagneau, Paris, 1852), dans laquelle il livre entre autres des notes sur Liège, Bruxelles et ses rues, ses palais, ses théâtres." (Paul Aron, La Belgique artistique et littéraire, Une anthologie de langue française 1848-1914, éd. Complexe, 1997, p. 20) Appréciées pour leur spontanéité nerveuse, les "notes de Nerval seront souvent pillées, en particulier, précise Paul Aron, par Edmond Texier"... Ces "emprunts" n'enlèvent rien cependant au charme pittoresque des anecdotes vécues par l'auteur. Au-delà de son patrimoine culturel célébré par tant d'auteurs français, la Belgique vue par Texier n'est pas qu'un paysage pictural voué au passé mais bel et bien un pays en chair et en os, ainsi qu'en témoignent ses pages surprenantes sur la vie interlope du "quartier chaud' d'Anvers. "Camille Lemonnier et, surtout, le romancier naturaliste Georges Eeckhoud, dans sa Nouvelle Carthage (1892) porteront à son paroxysme la réputation sardanapalesque du lieu." (Paul Aron, p. 20)