ARTICLES


De Douai a Lille Une universite et son histoire Trenard Louis

De Douai à Lille... Une université et son histoire
Trénard, Louis


Université de Lille III, Lille, 1996.


Petit in-8, broché sous couverture illustrée en noir, 145 pp.
Avec 20 illustrations en noir et blanc in-texte.
Bon état.



Livre non disponible
Une première édition de cet ouvrage de l'universitaire lillois Louis Trénard, qui dirigea la Revue du Nord pendant 32 ans, est parue en 1978.
Sensible aux réticences de l'université de Louvain, Charles Quint avait refusé d'obtempérer aux demandes du Magistrat de Douai concernant la création d'une université réservée aux sujets de l'Empire parlant français, en provenance d'Artois et de Flandre. La situation n'était plus la même sous Philippe II : la lutte contre l'hérésie l'emportant désormais sur les querelles de préséance et les rivalités économiques et politiques entre Louvanistes et Douaisiens. "Un mémoire qui a probablement été rédigé par le jurisconsulte arrageois François Bauduin et qui est conservé dans les archives de Simancas, expose à Philippe II la nécessité de fonder une université dans les Pays-Bas méridionaux. [...] A l'insu de Louvain, le roi sollicite du Pape Paul IV l'érection d'une université à Douai. [...] Douai leur parut propice. Près de la ville, plusieurs abbayes fort riches pouvaient fournir des locaux et des ressources à la nouvelle université ; le Douaisis semblait échapper à la propagande réformée : Valenciennes recevait de nombreux marchands souvent gagnés aux idées nouvelles ; Tournai était trop attachée à la France ; Lille trop active et trop peuplée..."
Depuis la signature des lettres patentes par Philippe II érigeant l'université de Douai, le 19 janvier 1562, l'historien des pays septentrionaux Louis Trénard retrace dans cet essai les principales étapes de ce nouveau centre universitaire au confluent de deux cultures, jusqu'à la polémique qui opposa vigoureusement  Douai et Lille au début de la IIIe République. Suite à la demande des édiles du chef-lieu du Nord, la ville de Lille finit par obtenir la réunion des quatres facultés par décret du 22 octobre 1887 (les sciences et la médecine, ainsi que le droit et les lettres) afin de faire de Lille le centre universitaire du Nord. A la Chambre, le député douaisien Léon Maurice se fit en vain le chantre du "duacisme" prôné par l'écrivain et universitaire Auguste Angellier : "Selon lui, Lille depuis Bonaparte, vide Douai de sa substance, elle a ravi la préfecture, le lycée, deux facultés... " Si Lille, s'écria-t-il, avait pu demander le transfert des mines d'Anzin, il y a longtemps qu'elle l'aurait fait."