Né en 1901 à Boden, petite ville fortifiée dans l'extrême nord de la Suède, Eyvind Johnson y passe son enfance et une partie de l'adolescence. Lugubre atmosphère dans cette ville fortifiée pendant les premières années de la guerre : l'on vit dans la crainte perpétuelle d'un imaginaire péril russe. on regarde avec étonnement les voisins qui se révoltent : révolutions russe et finlandaise. Les populations frontières roulent sur de l'or : elles font de la contrebande.

"Vers la fin de la guerre, Johnson débarque à Stockholm -il a dix-neuf ans- après avoir parcouru les provinces septentrionales, en exerçant différents métiers. Il rencontre les futurs romanciers Rudolf Värnlund et Ragnar Holmstöm et fondent avec eux une revue littéraire qui meurt après le sixième numéro.

"En 1921, il s'expatrie. Voyage en Allemagne et séjour prolongé en Rhénanie. L'année suivante, il voit Paris pour la première fois, y reste jusqu'en décembre et retourne ensuite étudier l'inflation à Berlin. Vers la fin de 1923, on le voit apparaître à Stockholm et ce retour coïncide avec son début littéraire.

"Depuis 1925, Eyvind Johnson s'est fixé à Paris." [L'éditeur]