Seuphor, Michel
Piet Mondrian - Sa vie, son oeuvre
Liste des ouvrages
Mondrian
Berne-Joffroy, André (dir.) et Seuphor, Michel
RMN, Paris, 1969.
In-8, broché sous couverture rempliée et illustrée en couleurs, 151 pp.
Nombreuses illustrations en noir et en couleurs in et hors-texte.
Nous joignons le dossier de presse ronéotypée de l'exposition (4 pages).
Bon état.
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Préface, par Jean Leymarie - Introduction, par Michel Seuphor - Biographie - Photographies documents - Catalogue [99 n°] - Bibliographie succinte - Documents.
Ce catalogue a été édité à l'occasion de l'exposition présentée au musée de l'Orangerie, à Paris, du18 janvier au 31 mars 1969.
Pour la première fois avait lieu en France une grande exposition Mondrian ; comme l'écrit Michel Seuphor - son premier biographe en langue française- dans l'introduction au catalogue : "Pour ceux qui l'ont connu, cela paraît un rêve." Malgré l'installation du peintre néerlandais Piet Mondriaan à Paris en 1912, rien ne vint des institutions muséales françaises, rétives ou indifférentes à son oeuvre néo-plasticienne. La francisation du nom de l'artiste en Mondrian sonne ainsi comme une vaine tentative d'assimilation. Ces seuls soutiens se trouveront hors des institutions, tant du côté de Michel Seuphor que du galeriste Léonce Rosenberg, qui devait publier, en 1920, son essai sur le Néoplasticisme. Conservateur au Musée national d'art moderne, Bernard Dorival a incarné au plus haut point cette réticence française envers la peinture de Mondrian : selon ses propres termes, l'artiste néerlandais confondrait art avec "antiseptie", "vide" et "mort". Tel un déni, le nom de Mondrian n'apparaît même pas dans son livre monumental en trois tomes : Les Etapes de la peinture française contemporaine.
Ce n'est donc pas au Musée national d'art moderne, mais au musée de l'Orangerie qu'eut lieu cette rétrospective -en 1969!. Le principal artisan de cette "réparation éclatante" (Jean Leymarie) fut André Berne-Joffroy (1915-2007), écrivain et critique d'art singulier qui officia durant vingt-cinq ans en tant que chargé de mission au Musée d'art moderne de la ville de Paris, où il organisa notamment les expositions Kandinsky, en 1972, et Music, l'année suivante. Berne-Joffroy avait également attaché son nom à la redécouverte du Caravage avec la publication de son étonnant Dossier Caravage, aux éditions de Minuit en 1959. Il put réaliser d'autres expositions en dehors de son musée de tutelle, dont Mondrian en 1969 et Jean Paulhan à travers ses peintres, au Grand Palais en 1974.
L'exposition parisienne présentait un vaste ensemble de 95 oeuvres qui offrait une suite presque complète de l'évolution de l'artiste ; seules manquaient les toiles new-yorkaises de la fin, en particulier Broadway Boogie-Woogie et Victory Boogie-Woogie, jugées alors trop fragiles pour quitter les Etats-Unis.
Une lettre de Michel Seuphor à A. Berne-Joffroy, datée du 20 décembre 1968, témoigne de leur liberté d'esprit et de leur ténacité réciproque : "En souvenir de notre grand combat pour Mondrian et de nos agréables contacts s'y rapportant."
Pour la première fois avait lieu en France une grande exposition Mondrian ; comme l'écrit Michel Seuphor - son premier biographe en langue française- dans l'introduction au catalogue : "Pour ceux qui l'ont connu, cela paraît un rêve." Malgré l'installation du peintre néerlandais Piet Mondriaan à Paris en 1912, rien ne vint des institutions muséales françaises, rétives ou indifférentes à son oeuvre néo-plasticienne. La francisation du nom de l'artiste en Mondrian sonne ainsi comme une vaine tentative d'assimilation. Ces seuls soutiens se trouveront hors des institutions, tant du côté de Michel Seuphor que du galeriste Léonce Rosenberg, qui devait publier, en 1920, son essai sur le Néoplasticisme. Conservateur au Musée national d'art moderne, Bernard Dorival a incarné au plus haut point cette réticence française envers la peinture de Mondrian : selon ses propres termes, l'artiste néerlandais confondrait art avec "antiseptie", "vide" et "mort". Tel un déni, le nom de Mondrian n'apparaît même pas dans son livre monumental en trois tomes : Les Etapes de la peinture française contemporaine.
Ce n'est donc pas au Musée national d'art moderne, mais au musée de l'Orangerie qu'eut lieu cette rétrospective -en 1969!. Le principal artisan de cette "réparation éclatante" (Jean Leymarie) fut André Berne-Joffroy (1915-2007), écrivain et critique d'art singulier qui officia durant vingt-cinq ans en tant que chargé de mission au Musée d'art moderne de la ville de Paris, où il organisa notamment les expositions Kandinsky, en 1972, et Music, l'année suivante. Berne-Joffroy avait également attaché son nom à la redécouverte du Caravage avec la publication de son étonnant Dossier Caravage, aux éditions de Minuit en 1959. Il put réaliser d'autres expositions en dehors de son musée de tutelle, dont Mondrian en 1969 et Jean Paulhan à travers ses peintres, au Grand Palais en 1974.
L'exposition parisienne présentait un vaste ensemble de 95 oeuvres qui offrait une suite presque complète de l'évolution de l'artiste ; seules manquaient les toiles new-yorkaises de la fin, en particulier Broadway Boogie-Woogie et Victory Boogie-Woogie, jugées alors trop fragiles pour quitter les Etats-Unis.
Une lettre de Michel Seuphor à A. Berne-Joffroy, datée du 20 décembre 1968, témoigne de leur liberté d'esprit et de leur ténacité réciproque : "En souvenir de notre grand combat pour Mondrian et de nos agréables contacts s'y rapportant."
