ARTICLES


Hoetger Szittya Emil

Hoetger
Szittya, Emil


Editions La Zone, Paris, s.d. [v. 1929].


Petit -in-8, broché sous couverture rempliée illustrée en noir et blanc 40 pp. env.
Avec 11 planches en noir et blanc en hors-texte.
Exemplaire sur vélin crème.
Rare et bel exemplaire.



Livre non disponible
Dans l'oeuvre du peintre et sculpteur allemand Bernhard Hoetger (1874-1958) se joue, selon Emil Szittya (voir la notice qui lui est consacrée), la quête dramatique d'une  "âme artistique", tiraillée entre  "une incarnation plastique individualiste" et "une ligne archaïsante qui ne le laissait jamais s'éloigner de sa voie de développement gothique".

Non sans ambiguïté, Szyttia rattache l'oeuvre ultérieur de Hoetger à son apprentissage initial de la sculpture sur bois dans un atelier d'art sacré de Westphalie: "Tout lien socialo-religieux", écrit le critique, " est un lien de sang, et alors même que Hoetger voulait s'individualiser (Paris, Naturalisme, Expressionnisme), son sang lui rappelait toujours sa destination [...] Le Christ de Hoetger est juvénilement imberbe, mais il ressemble au Christ de Holbein [...].. Les deux oeuvres sont germaniquement tragiques."

Les sept années passées à Paris à partir de 1900 et la découverte de l'art de Rodin ne furent donc qu'en apparence "l'événement artistique" tant attendu par l'artiste, qui exposait chez le fondeur Eugène Blot et dans les Salons parisiens. En dépit de cette reconnaissance parisienne, l'artiste devait pourtant se détacher progressivement de l'influence de Rodin.

Avec un certain lyrisme, Szyttia voit dans cet éloignement la condition nécessaire à l'affirmation vitaliste d'une "nouvelle expression plastique du monde. [...] Tout l'oeuvre de Hoetger", conclut l'auteur, "est en opposition à ce qui a été créé depuis la Renaissance jusqu'à Rodin inclus. [... Tout ce que Hoetger a créé passe par un filtre clarifiant pour affirmer dans un "oui" permanent le désir de vivre."