Histoire
ecclésiastique
de la Ville et du Comté
de Valenciennes
par Simon Le Boucq
La Maison de Ville
de Valenciennes
gravure
XVIIe ou XVIIIe siècle
signée "Harrewijn f."
Dimensions de la gravure : 20 cm x 14 cm.
Dimensions de la feuille : 24 cm x 15,4 cm.
Gravure au burin. Fin XVIIe ou XVIIIe siècle.
Bon état. Trace de deux plis, infime déchirure au bas du premier pli.
Gravure peu courante de la "Maison de Ville de Valenciennes" tirée des Délices des Pays-Bas contenant une description générale des XVII Provinces."
Grand succès de librairie, cet ouvrage connut pas moins de huit éditions entre 1697 et 1786. Jusqu'en 1743, les grands éditeurs bruxellois Foppens conservèrent le monopole de cet ouvrage qui fut d'abord publié en un volume, puis en trois dans les éditions de 1711, 1713, 1720, 1743 ; les deux éditions qui virent le jour durant la seconde moitié du XVIIIe siècle ont même atteint cinq volumes.
La majorité des gravures sont signées "Harrewijn", sans préciser de quel artiste il s'agit exactement puisque cette dynastie de graveurs vit se succéder Jacobus (1662-1732), François (1700-1764), son fils, et Jean-Baptiste (1722-1782), son petit-fils.
Avec le beffroi, qui s'est effondré en 1843, la halle échevinale symbolisait la puissance économique et l'autonomie politique de la cité marchande du Hainaut au Moyen Age. Enrichie par l'industrie drapière et le négoce du blé, Valenciennes fit édifier ou réédifier une halle destinée au collège échevinal en 1277, sous la comtesse Marguerite de Flandre. C'est la maison échevinale que magnifiera Guichardin -au XVIe siècle- dans sa Description de tous les Pays-Bas autrement appelez La Germanie inférieure : "Sur tous est superbe et magnifique l'hostel public qui est sur le marché et appelé la halle [...] qui est preuve évidente de la bonne police, splendeur et magnificence des habitans de Valenciennes." (cité p. 8)
Pour effacer en quelque sorte le souvenir des soulèvements calvinistes de la seconde moitié du XVIe siècle, le prévôt de Valenciennes -qui est alors une cité méridionale des Pays-Bas espagnols dirigés par les archiducs Albert et Isabelle- fera rebâtir l'édifice à partir de 1612. "A quelques lieux de la frontière de la France, la maison échevinale de Valenciennes allait inscrire dans sa façade le goût flamand, grâce aux traits de plume d'un architecte venu d'Anvers, François Vanpaeche."