La Maison de Ville
de Valenciennes
gravure
XVIIe ou XVIIIe siècle
Notre-Dame-la-Grande
Valenciennes
gravure
Provenance : Les délices des Pays-Bas, histoire générale des Pays-Bas contenant la description des XVII Provinces, tome second, à Brusselle, chez la Veuve Foppens, 1763.
Gravure sur cuivre - burin
signée Harrewyn f. en bas à droite.
Fin XVIIe-début XVIIIe siècle.
Dimensions de la feuille : 22,5 cm x 17,3 cm.
Dimensions de la gravure : 20 x 15 cm.
Bon état d'ensemble. Deux traces de plis verticaux, petite déchirure au bas du premier pli.
Cette gravure de la collégiale Notre-Dame-la-Grande de Valenciennes est tirée des Délices des Pays-Bas contenant une description générale des XVII Provinces, un grand succès de librairie qui ne connut pas moins de huit éditions, à Bruxelles, entre 1697 et 1786.
La majorité des gravures sont signées "Harrewijn", sans que l'on puisse préciser de quel artiste il s'agit au sein de cette importante dynastie de graveurs.
A la suite des gouaches d'Adrien de Montigny pour les albums de Croÿ et des oeuvres du dessinateur travaillant pour Simon Le Boucq, cette gravure est l'une des rares représentations connues de l'église Notre-Dame-la-Grande de Valenciennes, détruite durant les années qui suivirent la révolution.
Chef-d'œuvre du premier art gothique du nord de la France, la collégiale la plus prestigieuse de la cité du Hainaut était desservie par les moines de l'abbaye bénédictine d'Hasnon. Si le point de vue du graveur masque en partie la nef, il met en revanche l'accent sur l'originalité du transept, dont les extrémités polygonales peu fréquentes suggèrent un parallèle avec la cathédrale contemporaine de Cambrai. L'importance de la tour lanterne à la croisée est également soulignée par l'angle de vue (nord-ouest) privilégié.
A l'intérieur, le jubé commandé à Adam Lottman par l'abbé d'Hasnon en 1627, constituait l'un des sommets de l'art statuaire valenciennois du XVIIe siècle, malheureusement disparu lui-aussi.